Gainsbourg confidentiel de Jean-François Brieu
Gainsbourg
confidentiel de Jean-François Brieu
Mise
en scène : David Fabre
avec
Stéphane Roux comédien & chanteurs
Aurélien
Maurice (contrebasse) & David Fabre (guitare)
Compagnie
les musiciens associés
Théâtre
Collège de la Salle, l’atelier; Festival Avignon Off
16h50 ;
durée 1 h
Excellente idée que de mettre
en avant la genèse d’une œuvre et d’un artiste replacée
habilement dans son époque.
Entre conte et chant …
Pour nous mettre dans
l’ambiance : « Ascenseur pour l’échafaud » de
Miles Davis … tout est dit, ou presque …
Voilà les débuts du chanteur
Lucien Ginsburg devenu Serge Gainsbourg, (« Lucien »
faisant trop garçon coiffeur), auteur, compositeur, interprète,
évoqué avec humilité et talent, sans tomber ni dans l’imitation
ni dans la caricature, par un Stéphane Roux simple et efficace.
Il va tour à tour chanter et
raconter par le menu l’histoire de l’artiste et évoquer les
débuts difficiles, ses rencontres avec Vian, Gréco,
Sartre …
On fait le tour des 5 premiers
albums jazzy et intimistes, teintés de mélancolie, nimbés de cette
âme russe dont il était secrètement fier.
Ils vont être, malgré un
succès d’estime, les plus beaux de sa carrière : « du
chant à la une » en 58, « Serge Gainsbourg N° 2 »
en 59, « l’étonnant Serge Gainsbourg » en 61, « Serge
Gainsbourg N° 4 » en 62 et l’inoubliable et si intimiste
« Gainsbourg confidentiel » en 63.
Gainsbourg appréciait la
citation quelque peu désabusée et misanthrope de Louis Ferdinand
Destouches : « l’Amour, c’est l’infini à la
portée des caniches » ; Serge campait parfois les faux
dandys dont les amours funestes furent si bien mises en musique et en
mots …
Le trio va nous interpréter
avec brio et virtuosité des titres phares et cultes mais aussi des
pépites méconnues telles « Ce mortel ennui », « le
poinçonneur », « l’amour à la papa », « la
javanaise », « Chez les Yéyés », « En
relisant ta lettre », « Intoxicated Man », « la
saison des pluies », Elaeudanla TéïTéïa », « Scenic
Railway », « Le temps des Yoyos », No, No thank’s
you », « Maxim’s »…
Un nostalgique coup de
cœur pour ce festival d’Avignon 2019 !
Philippe
Chassang
Mercredi
10 juillet 2019
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