Sophie Alour Quintet à la Garde Adhémar

Sophie Alour Quintet


Ce mardi, premier concert en Tricastin, du festival Parfum de Jazz, pour sa vingt et unième édition, à la cour de la Mairie de la Garde Adhémar, nous assistons au tout nouveau projet de la charmante saxophoniste Sophie Alour, que nous avions eu le bonheur de voir l’an passé en ce même festival, accompagnant Rhoda Scott.


Un puisant mistral a fait fuir les nuages, mais a néanmoins provoqué une chute de température quasi automnale, pour ce concert en plein air.


C’est donc frigorifiés que les spectateurs ont savouré ce nouveau projet « Exil(s) », que Sophie vient tout juste de présenter au Festival de Coutances fin mai dernier, entourée d’une sacré bel équipe de musiciens hors-pair.


Ce programme particulier intégralement composé par Sophie, est issu de la rencontre avec le joueur d’oud égyptien Mohamed Abozekry et de leur véritable complicité artistique.


Tout d’abord, on démarre par « Exil », dont l’introduction n’est pas sans rappeler Jan Garbarek, pour son atmosphère presque éthéré, puis Archie Sheep, dans certaines interventions, puis « La Chaussée des géants » invitation au voyage en Irlande du nord, sur ses colonnes basaltiques impressionnantes où la saxophoniste devient coltranienne, ensuite « Songe en forme de palmier », « Les heures paresseuses » lente balade/ballade rêveuse où le piano se fait impressionniste, ensuite la saxophoniste nous propose un dernier morceau avant l’entracte où la mélodie et le son du saxophone ténor nous font furieusement penser à Gato Barbieri.

Après un cours moment où le public a tenté vainement de se réchauffer, le quintet nous conte une « fleurette égyptienne » forcément orientalisante, puis avant le morceau de bravoure de l’excellent Donald Kontomanou dans son solo de batterie, une pièce dont les réminiscences balkaniques sont peut être un hommage à Emir Kusturica et à Goran Bregovic, on poursuit avec « des lendemains qui chantent » introduit par un sublime solo de piano, évocateur et quasiment hypnotique, pour finir avec « Sur les toits du monde » ou Mohamed Abozekri nous offre un magnifique chorus à l’oud et où Sophie excelle à la flûte traversière.Malgré les conditions climatiques, le public sous le charme eut un traditionnel rappel avec la venue d’Alain Brunet qui a superbement tenu sa partition.


Sophie nous semble avoir un talent certain au saxophone et à la flûte mais sans l’originalité qu’elle montre parfois à la clarinette basse. Ses compositions montrent une jolie maîtrise du lyrisme et des climats variés et suggestifs.


Un projet ambitieux qui incite au voyage, qui nous emmène dans différentes contrées, du Caire à l’Irlande, et bien au-delà.


Un bien beau moment vécu en Tricastin !


Sophie Alour : saxophone ténor, flûte traversière
Mohamed Abozekri : Oud
Damien Argentieri : piano
Philippe Aerts : contrebasse
Donald Kontomanou : batterie


Philippe Chassang

mardi 20 août 2019

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Nique sa mère la réinsertion de Elie Salleron

Dommages de Céline Groussard, Michel Frenna, Elodie Poux et Julie Villers

ElianeS de Diane Bonnot, Laurence Cools, Lula Hugot, Charlotte Saliou & Claire Vergos