Rita Payés Quintet à Buis
Rita
Payés Quintet
Ce
vendredi
soir,
cinquième
concert de la semaine en Baronnies, du festival Parfum de Jazz, pour
sa vingt et unième édition, au théâtre de verdure de
La
Palun de Buis les Baronnies.
Une jeune artiste espagnole,
Rita Payés, qui n’a pas encore vingt ans, se
présente timidement, trombone sous le bras, entourée d’un combo de jazzmen français
aguerris, pour nous proposer une soirée fort variée.
On
commence fort par un « Someone
to watch »,
de
George
et Ira Gerschwin
(1926), connu récemment à
nouveau
grâce
à
la version de Sting,
puis « Bittersweet »
où
l’on découvre la voix particulière de cette chanteuse, à la fois
profonde, feutrée et très légèrement acidulée, puis un
classique « Desafinado »,
Bossa
Nova
écrite
par Antonio
Carlos Jobim
en 1958, rendue célèbre par João
Gilberto,
avant de devenir un standard mondial, où
Rita
Payés
excelle
au chant et au trombone, « Day
by Day »,
que
fredonnait
Frank
Sinatra
en
son temps,
avec un joli duo contrebasse / voix, puis « Skylark »
de Johnny
Mercer
(1941), « If
I ever would lean »,
« I ‘m
old fashioned »,
où
l’on remarque le son ouaté
du trombone et le sens aigu du tempo et de l’improvisation de Rita,
« Luisa »,
« Shiny
Stockings »
de
Frank
Foster,
composée pour Count
Basie,
ici dans une version très mainstream, ,
« Sabor
a mi »
écrit
en 1959 par Alvaro
Carrillo,
Boléro qu’elle interprète en irradiant
de joie la scène,
« Well
you needn’t »
de
Thelonious
Monk
(1947) carré, parfait,
puis
en rappel, retour au Bop avec
« Cedar’s
Blues »
de
Cedar
Walton.
Une cohésion étonnante
malgré le fait que le groupe se soit formé assez récemment. Rita
Payés dirige avec calme, sérénité et doigté ses musiciens, on
sent une ambiance étonnamment zen et reposante dans la façon
d’aborder chaque thème. Elle nous fait ressentir de nombreuses
émotions ; nostalgie, joie, insouciance, tendresse ...
Chaque musicien a pu avoir son
quart d’heure de gloire avec de magnifiques solos, même si l’on
se demande si certains n’ont pas eu la tentation d’une certaine
retenue pour laisser le rôle prépondérant à la toute jeune et
talentueuse leader.
On le voit, un programme
plutôt classique, Bop, Bossa, Mainstream, qui permet de découvrir
les possibilités à la voix et au trombone d’une future grande
artiste qu’il faudra suivre attentivement les prochaines années.
Encore une belle soirée
savourée avec un vrai plaisir !
Rita Payés, voix,
trombone à coulisse
Fabien Mary,
trompette
Vincent Bourgeix,
piano
Fabien Marcoz,
contrebasse
Stéphane Chandelier,
batterie
Philippe Chassang
jeudi
15 août 2019
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