La Maison de Julien Gaillard
LA COLLINE 15 rue
Malte-Brun Paris 20e 01 44 62 52 52 Métro Gambetta
La Maison de Julien Gaillard
mise en scène et
scénographie Simon Delétang
avec
Rémi Fortin, Julien Gaillard, Frédéric Leidgens
Vendredi
2 février 2018
Nous
partions ce soir là, confiant, espérant que la Colline, théâtre
national, nous présenterait une œuvre aboutie, étonnante et
édifiante.
Il
n'en fut tristement rien : prétention, vacuité et ennui furent
les maîtres mots de la soirée.
Comme
le dit fort bien l'auteur Julien Gaillard, en exergue du dossier de
presse « cette nuit l'oiseau mort a chanté jusqu'à l'aube »,
il aurait pu ajouter, et on s'en fout ! Il précise également
que ce texte « n'a pas été écrit pour le théâtre mais que
c'est une prose, poétique peut-être ». Ça se sent, ça
transpire chaque moment que ceci n'est pas du théâtre mais juste
des mots, de vaines tentatives d'exposer de vagues souvenirs...
Or
donc trois frères ( de 25, 45 et 70 ans ?) hantent une hypothétique
maison, ou plutôt une maison hante trois hommes, leurs ombres et
leur non existence. Des répliques se succèdent, sans fil
conducteur, sans sens ni émotion, déclamées du haut d'un toit
terrasse en forme de barquette....
Une
heure et quart plus tard, un des personnages nous lance « et
c'est fini », comme ce fut long, terriblement. Les
applaudissements furent hésitants puis faibles -comme s'excusant
poliment-, malgré le noir, la venue des lumières et le salue des
trois acteurs. Cela aurait pu être fini, en effet, à n'importe quel
moment sans que cela nuise à la non compréhension du propos ...
Ah,
une remarque positive, un compliment : le décor et le choix des
ombres portés furent admirablement utilisés et donnaient une
puissante teneur angoissante à ce spectacle.... qui resta néanmoins
un exemple de ce qu'il ne faut pas faire sous peine de provoquer
fastidiosité et lassitude.
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